CLAIRE LE MALHEUR TE VA SI BIEN !
De Claude Cognard.
Amicalement préfacée par
Serge Avédikian.
(réalisateur, comédien).
Pour la scène je vous conseille la version spectacle...
1 Femme 1 Homme.
Temps estimé à 1 heure 15/30.
(Ce texte a été publié - il est déposé ).
Claire, directrice de bijouterie, enchaîne les échecs sentimentaux et ne croit qu’au travail dans lequel elle se réfugie. Elle s’est une nouvelle fois fait poser un lapin par un garçon qu’elle connaissait à peine. Déçue, malgré l’heure tardive, après quelques verres, elle regagne sa bijouterie, enfreignant les consignes, elle désactive les sécurités prétendant vouloir profiter du calme de la nuit pour s'avancer dans son travail. Or dans le même temps un ex-taulard qui s’est fait jeter d’un bar circule devant la bijouterie et décide d’en forcer l’entrée. Plutôt que d’appeler la police, Claire lui ouvre.
.
Claire.
(Le nez dans ses commandes).
C’est qu’elle me foutrait la trouille. (un silence, puis elle lit). Commande de madame Mirandon. Poids d’or, taille, délai, numéro de vendeuse, total de la vente : 5 221 €. Acompte, 2000 €. (Elle écrit). Me poser un lapin. Abruti de Freddy. Elle remarque quelqu’un, le nez collé sur la vitrine, les mains de part et d’autre du visage).
Claire.
(à l’inconnu). Eh, toi, tu imagines que nous laissons la collection en vitrine, la nuit ?
(Elle continue à lire ses papiers en se parlant à elle-même).
Encore un mari qui ne trouve pas de temps pour acheter des bijoux à sa femme.
(Elle ricane).
Avec les clients, il faudrait rester ouvert vingt-cinq heures sur vingt-quatre.
(elle agite la tête).
J’ai soif ! J’ai peut-être une bouteille. (Elle sort et revient avec une canette dont elle lit l’étiquette).
Bière et whisky ? Sûr que ça appartient à la grande Lydie ! Elle boit comme un garde napoléonien.
(Elle force pour ouvrir la bouteille.)
Ouverture facile ? Tu parles ? il faut des mains de camionneurs, oui !
(Elle saisit une étoffe, ouvre la bouteille, en sent le contenu).
L’odeur ?
(Elle grimace, elle boit, laisse rouler la première gorgée - l’homme est dans la vitrine.)
Encore là, lui ? Mince, il a enfilé une cagoule, il est armé. Le crétin, il pointe son pistolet sur moi.
(Elle parle fort).
Tire pauvre pomme, les vitres sont blindées ! Tu feras une étoile dans le verre. Que vous apprennent-ils dans les écoles de gangsters ?
(L’homme tambourine contre la porte.)
Oui, bon ça va ! Une minute !
(Elle s'empare des clefs et, va lui ouvrir).
Franck.
(En se précipitant à l’intérieur).
La caisse et vite…
Claire.
Du calme ! (Après avoir refermé la boutique, elle reprend son dossier). Tu voulais visiter le magasin ?
Franck.
La caisse, bon Dieu !
Claire.
Je hais la grossièreté !
Franck.
(Il lui place son arme contre la tempe). Je compte jusqu’à trois...
Claire.
Tire, tu me rendras service.
Franck.
La caisse
copie eAuteur cf813